S’épanouir au travail 

Il y deux siècles, la place sociale de chacun lui était assignée depuis toujours et pour toujours. Les origines sociales et familiales posaient un certains nombre de devoirs, de contraintes, de possibilité plus ou moins étendues. Au début du siècle dernier, nous n’avions pas à nous trouver socialement : Ce qui déterminait notre statut social, c’était l’entrée dans une entreprise. L’entreprise d’accession nous accueillait pour toute la vie. Nous y gravissions  quelques échelons, ou pas, avant de partir à la retraite. Freud parlait de « servage ».La société moderne nous a délivrée de cette destinée systématique. Dorénavant, nous devons durement défendre l’identité sociale que notre emploi nous confère. D’après Eric Albert, Psychiatre (Institut Français d’Action sur le Stress) Il y a, de nos jours un tel impératif à s’accomplir au travail que nous nous trouvons toujours en défaut par rapport à la nécessité qu’impose l’époque à se « réaliser ». Athlètes de haut niveau dans la compétition à l’efficacité, le recours aux produits dopants explose :

  • Tonifiants  (complexe vitaminés, ginseng, taurine, caféine…)
  • Calmant (complexes relaxants, anxiolytiques, somnifères….).  La France détient le recors mondial de consommation d’anxiolytiques.

Lacan parlait dans les années 70 d’un «délire d’autonomie ». Cet impératif de choix est très anxiogène. Ce serait, d’une certaine façon, le prix à payer pour être enfin maître de son destin, après que les carcans religieux ou institutionnels ont été brisés.
Pour Alain Ehrenberg, directeur de recherche au CNRS, ce basculement s’est produit dans les années 1960. « On est passé d’une société traditionnelle où la question qui se posait à chacun était : « Que m’est-il permis de faire ? » à une société valorisant l’auréalisation, où la question devient : « Suis-je capable de le faire ? ».
Aujourd’hui, il ne s’agit plus de libérer l’individu des contraintes qui l’empêchaient de devenir lui-même, mais de le soustraire à la pression des idéaux qui le contraignent à devenir lui-même », explique le sociologue, qui résume l’anxiété, la dépression et le burn-out en une formule frappante : la « fatigue d’être soi ». L’homme moderne est libre de choisir son métier, sa bien-aimée et sa voiture  parmi plusieurs marques et des une centaine de modèles. Une chance, à l’évidence. Sauf qu’il se demande d’abord comment faire le bon choix. Puis, après qu’il a tranché : « Est-ce que je ne vais pas le regretter ? »

Telle une histoire d’amour déçue, notre relation au travail est emprunte d’un fol espoir d’épanouissement durement contredit par les conditions concrètes du travail et de l’emploi.
Cessons de croire que « le métier que je n’exerce pas est forcément plus intéressant que le mien ».
Lorsque notre emploi respecte nos besoins, profitons d’en ressentir du bien être et profiter  de la bonne fluidité des relations sociales qui en découle.

Essayons de sortir du taylorisme : Fressoz nous rappelle, c’est que l’histoire des sociétés modernes n’est pas celle d’une acceptation joyeuse du progrès, de la technologie et de ses risques, mais davantage celle d’une suite de « petites désinhibitions modernes », imposant l’idée que la science est capable de sécuriser les mondes productifs par la définition rationnelle des méthodes et techniques. La compétence personnelle cède la place au processus organisationnel…. Dans ce mode opératoire, la valeur de l’humain est réduite à sa valeur productive. Même si être salarié consiste à mettre à disposition de l’organisation son temps, sa force productive, on ne peu que se sentir frustré d’être amputé de son intelligence.

Prenons garde à l’emballement : une frénésie s’est emparée de notre époque et donc aussi du monde du travail. Pour satisfaire une insatiable productivité, le rythme de travail s’est intensifié au-delà des limites du corps et du psychisme humain et nous vivons une vie d’athlètes de la quantité, sans répit, sans repos, prisonniers d’un train qui roule si vite que ceux qui sont dedans ne savent plus comment en descendre et ceux qui, au chômage, le voient passer, ne savent comment y monter. C’est certainement le principal effet négatif de l’économie de marché. La propagation du syndrome d’épuisement professionnel et la sur-utilisation de l’autodiagnostic de burn out ne doivent donc rien au hasard.

Les méfaits du « lean management » : Celui qui s’en sort dans ce type d’organisations du travail n’est ni le plus fort ni le plus intelligent, mais le plus rapide. L’augmentation de la cadence des tâches à accomplir est présente partout, à tos les étages hiérarchiques, à des niveaux d’intensification qui pulvérisent toutes les limites neurophysiologiques et biomécaniques.

Renoncer et aménager ; mais en tout cas sortir de l’ambivalence de vouloir une chose et son contraire: Il est impossible qu’un emploi remplisse entièrement et de manière continuelle nos besoins. D’autant que nos aspirations changent selon les étapes de notre vie. Le bien être professionnel passe par un compromis entre l’évolution de  nos exigences et le principe de réalité. L’important est d’accepter que l’on ne pourra jamais tout avoir ! Il est néanmoins indispensable de poser son seuil de flexibilité maximal (condition de travail, sous utilisation des compétences, respect des valeurs, latitude décisionnelle, reconnaissance, qualité des relations humaines, perspectives d’évolution…).

Lutter contre le stress : dans son devoir d’améliorer sans cesse sa compétitivité, le collaborateur tout comme l’entreprise est souvent mis à rude épreuve. Transformer cela, reviendrait à réviser en profondeur les fondements de l’économie mondiale et d’accepter la probable décroissance qui en découlerait.

Toutes nos angoissent professionnelles ne peuvent pas être éliminées.
Cependant, le non respect de nos besoins fondamentaux engendre du stress qui peut être évité.

En réponse au stress professionnel, trois réactions sont possibles :

  • Le combat : avant que l’usure ne nous empêche d’être efficaces et nous enferme dans des conflits stériles, établissons une relation de confiance avec notre hiérarchie pour exposer nos besoins (Demande de soutien, limitation de la charge, augmentation des marges de manœuvre…).Réexaminons les attentes réciproques : ce que chacun peut apporter de plus et ce qui ne pourra en aucun cas être donné. On lève ainsi bien des malentendus et on remet en route une communication plus respectueuse de soi et du collectif (dans le respecte  de la  compétitivité de l’entreprise et de nos propres limites).
  • La fuite : jouir de notre droit de changer d’employer et de métier, utiliser les moyens de formation et reclassement mis à notre disposition. Alors se pose la question de sa désirabilité sur le marché du travail : quels sont mes compétences techniques (pointues et actualisées) et humaines (savoir-être, créativité, fiabilité…). C’est peut-être ailleurs que pourra se poursuivre ma construction par moi-même au sein d’une nouvelle équipe
  • La résignation à ses dépends. Cela résulte d’un engagement calculé : compte tenu de mon investissement dans la structure et de ce que j’en retire, il apparait plus prudent de demeurer dans un fonctionnement qui ne me convient plus que de prendre le risque de réinvestir un nouveau cadre de travail.  C’est dans cette catégorie de collaborateurs sans implications que je rencontre le plus de personnes désabusées et épuisées (et qui, de plus,  s’exposent au  harcèlement moral !). Lorsque la conscience professionnelle devient un fardeau dont on cherche à  s’affranchir, la fierté enchâssée dans la joie de bien faire les choses s’asphyxie.

La motivation : Baudelaire, « Les Fleurs du mal » : «…Mais il est un monstre plus méchant, plus hideux. Bien qu’il ne pousse ni grand geste ni grand cris, il ferait volontiers de la terre un débris, et dans un bâillement avalerait le monde. C’est l’ennui ! »

Aucun travail n’est intéressant ou inintéressant en soit. Il convient de sortir du mythe selon lequel il y aurait des boulots plus intéressants que d’autres. Ce qui est intéressant, c’est seulement la manière de l’appréhender. (Une femme de ménage dans une école primaire, contemplais chacune des classes au terme de son intervention, avec le sentiment d’avoir « réaliser une œuvre d’art, sans cesse défaite par les enfants et sans cesse reconstruite par son travail pour leur offrir un environnement beau et sain ».) Notre implication pour une tâche est notamment liée à son caractère répétitif, ses objectifs de challenge accessibles et la considération que nous avons pour notre mission et pour notre entreprise.
Notre emploi constitue un moyen de s’exprimer et d’exister et pas uniquement une contrainte économique à laquelle nous nous soumettons.
Pour sortir de l’ennui, il convient de sortir d’une certaine position de passivité et (re)devenir créatif par rapport à la tâche qui nous est confiée. On peut toujours trouver une manière de faire moins absurde, plus rapide, plus créative, plus esthétique ou plus ergonomique….Obtenir de sa hiérarchie le droit d’essayer autre chose. Bref, agir sur son poste. Si à l’évidence, rien ne peut plus changer sur son poste, il est alors temps de se pencher sur les possibilités de changer de poste ou d’entreprise.

Il est indispensable que notre activité professionnelle ait du sens. Le sens que nous donnons à notre travail est non seulement lié aux résultats (la conscience  de l’utilité de notre labeur, de la beauté de nos réalisation, et de la juste adéquation des moyens pour garantir l’efficience de nos efforts) ; mais aussi aux relations avec les autres.  Alors que la violence des relations humaines fit écho au harcèlement concurrentiel des entreprises sur leur marché, la part de la responsabilité de chacun dans les rapports sociaux devient primordiale. Savoir écouter et se faire entendre constitue un essentiel du bien être au travail.

Enfin, pour contribuer à notre épanouissement, le travail doit s’intégrer dans une vie qui inclue d’autres engagements et centres d’intérêts. Faute de quoi il phagocyte notre vie privée.

Jean-Louis Lamouille est psychologue du travail à Grenoble / Isère.
Il intervient sur toute la région Rhône Alpes en entreprise (Diagnostic social) pour la qualité de vie au travail, la prévention du burn-out, les risques psycho-sociaux.
Il pratique la sophrologie, la Gestalt-thérapie et la médiation.

S’épanouir au travail 

Il y deux siècles, la place sociale de chacun lui était assignée depuis toujours et pour toujours. Les origines sociales et familiales posaient un certains nombre de devoirs, de contraintes, de possibilité plus ou moins étendues. Au début du siècle dernier, nous n’avions pas à nous trouver socialement : Ce qui déterminait notre statut social, c’était l’entrée dans une entreprise. L’entreprise d’accession nous accueillait pour toute la vie. Nous y gravissions  quelques échelons, ou pas, avant de partir à la retraite. Freud parlait de « servage ».La société moderne nous a délivrée de cette destinée systématique. Dorénavant, nous devons durement défendre l’identité sociale que notre emploi nous confère. D’après Eric Albert, Psychiatre (Institut Français d’Action sur le Stress) Il y a, de nos jours un tel impératif à s’accomplir au travail que nous nous trouvons toujours en défaut par rapport à la nécessité qu’impose l’époque à se « réaliser ». Athlètes de haut niveau dans la compétition à l’efficacité, le recours aux produits dopants explose :

  • Tonifiants  (complexe vitaminés, ginseng, taurine, caféine…)
  • Calmant (complexes relaxants, anxiolytiques, somnifères….).  La France détient le recors mondial de consommation d’anxiolytiques.

Lacan parlait dans les années 70 d’un «délire d’autonomie ». Cet impératif de choix est très anxiogène. Ce serait, d’une certaine façon, le prix à payer pour être enfin maître de son destin, après que les carcans religieux ou institutionnels ont été brisés.
Pour Alain Ehrenberg, directeur de recherche au CNRS, ce basculement s’est produit dans les années 1960. « On est passé d’une société traditionnelle où la question qui se posait à chacun était : « Que m’est-il permis de faire ? » à une société valorisant l’auréalisation, où la question devient : « Suis-je capable de le faire ? ».
Aujourd’hui, il ne s’agit plus de libérer l’individu des contraintes qui l’empêchaient de devenir lui-même, mais de le soustraire à la pression des idéaux qui le contraignent à devenir lui-même », explique le sociologue, qui résume l’anxiété, la dépression et le burn-out en une formule frappante : la « fatigue d’être soi ». L’homme moderne est libre de choisir son métier, sa bien-aimée et sa voiture  parmi plusieurs marques et des une centaine de modèles. Une chance, à l’évidence. Sauf qu’il se demande d’abord comment faire le bon choix. Puis, après qu’il a tranché : « Est-ce que je ne vais pas le regretter ? »

Telle une histoire d’amour déçue, notre relation au travail est emprunte d’un fol espoir d’épanouissement durement contredit par les conditions concrètes du travail et de l’emploi.
Cessons de croire que « le métier que je n’exerce pas est forcément plus intéressant que le mien ».
Lorsque notre emploi respecte nos besoins, profitons d’en ressentir du bien être et profiter  de la bonne fluidité des relations sociales qui en découle.

Essayons de sortir du taylorisme : Fressoz nous rappelle, c’est que l’histoire des sociétés modernes n’est pas celle d’une acceptation joyeuse du progrès, de la technologie et de ses risques, mais davantage celle d’une suite de « petites désinhibitions modernes », imposant l’idée que la science est capable de sécuriser les mondes productifs par la définition rationnelle des méthodes et techniques. La compétence personnelle cède la place au processus organisationnel…. Dans ce mode opératoire, la valeur de l’humain est réduite à sa valeur productive. Même si être salarié consiste à mettre à disposition de l’organisation son temps, sa force productive, on ne peu que se sentir frustré d’être amputé de son intelligence.

Prenons garde à l’emballement : une frénésie s’est emparée de notre époque et donc aussi du monde du travail. Pour satisfaire une insatiable productivité, le rythme de travail s’est intensifié au-delà des limites du corps et du psychisme humain et nous vivons une vie d’athlètes de la quantité, sans répit, sans repos, prisonniers d’un train qui roule si vite que ceux qui sont dedans ne savent plus comment en descendre et ceux qui, au chômage, le voient passer, ne savent comment y monter. C’est certainement le principal effet négatif de l’économie de marché. La propagation du syndrome d’épuisement professionnel et la sur-utilisation de l’autodiagnostic de burn out ne doivent donc rien au hasard.

Les méfaits du « lean management » : Celui qui s’en sort dans ce type d’organisations du travail n’est ni le plus fort ni le plus intelligent, mais le plus rapide. L’augmentation de la cadence des tâches à accomplir est présente partout, à tos les étages hiérarchiques, à des niveaux d’intensification qui pulvérisent toutes les limites neurophysiologiques et biomécaniques.

Renoncer et aménager ; mais en tout cas sortir de l’ambivalence de vouloir une chose et son contraire: Il est impossible qu’un emploi remplisse entièrement et de manière continuelle nos besoins. D’autant que nos aspirations changent selon les étapes de notre vie. Le bien être professionnel passe par un compromis entre l’évolution de  nos exigences et le principe de réalité. L’important est d’accepter que l’on ne pourra jamais tout avoir ! Il est néanmoins indispensable de poser son seuil de flexibilité maximal (condition de travail, sous utilisation des compétences, respect des valeurs, latitude décisionnelle, reconnaissance, qualité des relations humaines, perspectives d’évolution…).

Lutter contre le stress : dans son devoir d’améliorer sans cesse sa compétitivité, le collaborateur tout comme l’entreprise est souvent mis à rude épreuve. Transformer cela, reviendrait à réviser en profondeur les fondements de l’économie mondiale et d’accepter la probable décroissance qui en découlerait.

Toutes nos angoissent professionnelles ne peuvent pas être éliminées.
Cependant, le non respect de nos besoins fondamentaux engendre du stress qui peut être évité.

En réponse au stress professionnel, trois réactions sont possibles :

  • Le combat : avant que l’usure ne nous empêche d’être efficaces et nous enferme dans des conflits stériles, établissons une relation de confiance avec notre hiérarchie pour exposer nos besoins (Demande de soutien, limitation de la charge, augmentation des marges de manœuvre…).Réexaminons les attentes réciproques : ce que chacun peut apporter de plus et ce qui ne pourra en aucun cas être donné. On lève ainsi bien des malentendus et on remet en route une communication plus respectueuse de soi et du collectif (dans le respecte  de la  compétitivité de l’entreprise et de nos propres limites).
  • La fuite : jouir de notre droit de changer d’employer et de métier, utiliser les moyens de formation et reclassement mis à notre disposition. Alors se pose la question de sa désirabilité sur le marché du travail : quels sont mes compétences techniques (pointues et actualisées) et humaines (savoir-être, créativité, fiabilité…). C’est peut-être ailleurs que pourra se poursuivre ma construction par moi-même au sein d’une nouvelle équipe
  • La résignation à ses dépends. Cela résulte d’un engagement calculé : compte tenu de mon investissement dans la structure et de ce que j’en retire, il apparait plus prudent de demeurer dans un fonctionnement qui ne me convient plus que de prendre le risque de réinvestir un nouveau cadre de travail.  C’est dans cette catégorie de collaborateurs sans implications que je rencontre le plus de personnes désabusées et épuisées (et qui, de plus,  s’exposent au  harcèlement moral !). Lorsque la conscience professionnelle devient un fardeau dont on cherche à  s’affranchir, la fierté enchâssée dans la joie de bien faire les choses s’asphyxie.

La motivation : Baudelaire, « Les Fleurs du mal » : «…Mais il est un monstre plus méchant, plus hideux. Bien qu’il ne pousse ni grand geste ni grand cris, il ferait volontiers de la terre un débris, et dans un bâillement avalerait le monde. C’est l’ennui ! »

Aucun travail n’est intéressant ou inintéressant en soit. Il convient de sortir du mythe selon lequel il y aurait des boulots plus intéressants que d’autres. Ce qui est intéressant, c’est seulement la manière de l’appréhender. (Une femme de ménage dans une école primaire, contemplais chacune des classes au terme de son intervention, avec le sentiment d’avoir « réaliser une œuvre d’art, sans cesse défaite par les enfants et sans cesse reconstruite par son travail pour leur offrir un environnement beau et sain ».) Notre implication pour une tâche est notamment liée à son caractère répétitif, ses objectifs de challenge accessibles et la considération que nous avons pour notre mission et pour notre entreprise.
Notre emploi constitue un moyen de s’exprimer et d’exister et pas uniquement une contrainte économique à laquelle nous nous soumettons.
Pour sortir de l’ennui, il convient de sortir d’une certaine position de passivité et (re)devenir créatif par rapport à la tâche qui nous est confiée. On peut toujours trouver une manière de faire moins absurde, plus rapide, plus créative, plus esthétique ou plus ergonomique….Obtenir de sa hiérarchie le droit d’essayer autre chose. Bref, agir sur son poste. Si à l’évidence, rien ne peut plus changer sur son poste, il est alors temps de se pencher sur les possibilités de changer de poste ou d’entreprise.

Il est indispensable que notre activité professionnelle ait du sens. Le sens que nous donnons à notre travail est non seulement lié aux résultats (la conscience  de l’utilité de notre labeur, de la beauté de nos réalisation, et de la juste adéquation des moyens pour garantir l’efficience de nos efforts) ; mais aussi aux relations avec les autres.  Alors que la violence des relations humaines fit écho au harcèlement concurrentiel des entreprises sur leur marché, la part de la responsabilité de chacun dans les rapports sociaux devient primordiale. Savoir écouter et se faire entendre constitue un essentiel du bien être au travail.

Enfin, pour contribuer à notre épanouissement, le travail doit s’intégrer dans une vie qui inclue d’autres engagements et centres d’intérêts. Faute de quoi il phagocyte notre vie privée.

Jean-Louis Lamouille est psychologue du travail à Grenoble / Isère.
Il intervient sur toute la région Rhône Alpes en entreprise (Diagnostic social) pour la qualité de vie au travail, la prévention du burn-out, les risques psycho-sociaux.
Il pratique la sophrologie, la Gestalt-thérapie et la médiation.